vendredi 19 avril 2024

Le journal de Charlotte

Legaltech & avocat - Content Marketer & Plume Affûtée

Cher startupper, et si l’écriture était le “hack” pour booster votre jauge de crédibilité ?

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Je sais, vous avez 1000 missions à accomplir : entre les “conf.call”, le “MVP” à peaufiner, le besoin de “bootstrapper”, les “sprints” à checker… Vous n’avez plus une minute à vous.

Pourtant, il y a bien une chose que vous devez travailler : votre crédibilité. C’est elle qui vous aidera à intégrer un incubateur, à trouver vos premiers clients, à convaincre une banque ou un investisseur.

Mais comment faire ? Vous vous dites que travailler la notoriété, ou la popularité, de votre start-up est suffisant ? Sans doute. Mais vous pouvez faire mieux encore.

Parce que finalement, vous ne faites qu’un avec votre start-up. Et votre personnalité peut influer sur l’avenir de votre boîte.

Le hack que je vous propose n’a rien de “scalable”. Il vous amène à faire un travail de réflexion, de sortir vos tripes et de jeter sur papier vos profondes convictions. Passionnant, mais fastidieux, voire relou par moment (autant vous dire la vérité).

Vous l’avez deviné. Le hack que je vous propose, c’est l’écriture.

Là, je sais ce que vous êtes en train penser. “Elle est marrante Charlotte, mais je n’ai ni le talent, ni le temps. »

Je vais vous rassurer sur ces deux points.

Nul besoin d’être lauréat du prix Goncourt pour prendre la plume. N’en déplaise à votre prof de français de 4ème B qui vous avait collé un 4/20 à votre dissertation. Aujourd’hui, vous pouvez prendre votre revanche !

Actuellement, le terrain de jeu idéal pour l’écriture est bel et bien le digital. J’en ai discuté longuement avec Valentin Decker, qui a créé Sauce Writing, un concept chic et choc pour repenser sa carrière grâce à la création de contenu.

Il m’a convaincue que l’écriture est un moyen de remplir sa “jauge de crédibilité” (nous y reviendrons). Dans quel but ? Se créer des opportunités professionnelles et attirer l’oeil des bonnes personnes.

Nul besoin non plus de devenir alcoolique comme Guillaume Apollinaire et vous enfermer dans votre bureau toute la nuit pour faire naître votre oeuvre. 

Il suffit “juste” de vous organiser une plage horaire, même minime et de vous y tenir. 

Aujourd’hui, je vous livre mon retour d’expérience sur l’écriture et les avantages de la création de contenu lorsqu’on est entrepreneur (ainsi qu’un mode d’emploi, si écrire vous semble obscure).

Écrire pour remplir sa “jauge de crédibilité” vis à vis des autres et de soi-même.

Mon stylo est en quelque sorte mon psy, la mémoire de ce que j’apprends et le témoin de ma crédibilité (pauvre stylo). 

Ces sujets, j’en ai discuté avec Valentin Decker pour qui l’écriture est “le moyen d’accélérer votre carrière, générer des opportunités, construire votre audience et tisser votre réseau.”

Pour lui, cela vous permet de remplir votre jauge de crédibilité.

La thèse de la jauge de crédibilité, qu’est-ce que c’est ?

Il faut partir du principe que chaque individu possède un niveau de crédibilité dans son domaine qui est contenu dans une jauge.

Vous l’avez devinez, plus votre niveau de crédibilité augmente, plus votre jauge se remplit.

Celle-ci dépend notamment de vos compétences, vos expériences, votre audience, et surtout vos idées et votre vision du monde. Tous les éléments qui vous singularisent finalement.

Vous avez votre propre valeur perçue. A l’ère du numérique, vous pouvez remplir cette jauge grâce à du contenu de très grande qualité.

Mais est-ce suffisant ?

Bien sur que non. Parce que la vraie question qui se pose ici, c’est : comment augmenter cette jauge ?

Il faut identifier ce que recherchent les “juges de votre jauge”, c’est à dire les personnes que vous avez envie d’atteindre dans l’objectif de vous créer des opportunités professionnelles.

Je vous invite à lire l’article de Valentin qui étaye admirablement bien sa théorie, avec preuve à l’appui : Comment se faire une place dans une industrie fermée ? L’exemple du Venture Capital.

Il prend notamment pour exemple Andrew Chen, qui a réussi à devenir investisseur VC grâce à ses articles .

“J’ai déménagé dans la Silicon Valley en 2007, j’arrivais comme fondateur de ma première startup avec beaucoup d’énergie et de questions. J’ai passé la première année à rencontrer toutes les personnes que je pouvais, à lire tout ce qui concernait la technologie et à publier tout ce que j’apprenais. Quelques mois plus tard, j’ai été choqué de recevoir un e-mail de la part de Marc Andreessen. Qui aurait cru que ce genre de chose se produirait ? Mon blog était anonyme et Marc ne me connaissait pas – mais il m’a contacté pour discuter des idées que je partageais.”

Le cas cité est bien évidemment exceptionnel et je ne dis pas que Elon Musk va venir frapper à votre porte demain. En revanche, exister intelligemment sur la toile, c’est l’opportunité de se différencier des autres et de se faire remarquer (pour de bonnes raisons).

La jauge de crédibilité quand on est co-fondateur/trice de start-up.

Beaucoup de startuppers ont compris l’intérêt de prendre la parole.

Cette dernière n’est plus du tout corporate mais au contraire, laisse transpirer la personnalité, les sentiments et un point de vue aiguisé sur un sujet.

Les 3 exemples Français qui me viennent à l’esprit (et dont vous pouvez vous inspirer) :

Alexandre Dana, CEO de Livementor qui écrit des newsletters très instructives, bienveillantes et qui se placent comme défenseur des “petits entrepreneurs” ;

Pauline Laigneau, co-fondatrice de Gemmyo et créatrice du Podcast Le Gratin dans lequel elle interviewe des personnalités du monde du business ou de l’entrepreneuriat ;

Grégoire Gambatto, CEO de Germinal qui parle avec humour de sa vie d’entrepreneur sur Linkedin.

Pour ma part, je n’avais jamais perçu cette dimension qui est liée finalement à ce qu’on appelle le “personal branding”. Désormais, j’écris des articles avec un angle très personnel ou engagé.

Ma jauge de crédibilité ? Elle est double :

  • en tant que co-fondatrice de Start-up, je cherche à créer des connections avec d’autres Legaltech et Proptech et à prouver mon expertise ;
  • en tant que content marketer professionnel, je cherche à me rapprocher de start-up  qui évoluent dans des domaines “ingrats” et qui ont envie de dépoussiérer leur image grâce au copywriting et la création de contenu (oui, la legaltech fait partie de cette catégorie 😂 )

Et, vous, qui avez-vous envie de convaincre ? Que voulez-vous démontrer ?

L’importance de remplir sa jauge, une démarche personnelle pour booster sa confiance en soi.

Je ne sais pas pour vous mais il y a des jours où je suis au fond du seau. Je me dis que rien ne va et que c’est une belle conn… l’entrepreneuriat.

Dans ces moments là, je ne me sens légitime en rien, je doute, je remets en cause mes compétences… Et, c’est là où la magie de l’écriture intervient.

Le jour où vous êtes en mode déprime, choisissez un sujet qui vous tient à coeur.

Effectuez des recherches, mettez vos idées dans l’ordre, inspirez-vous.

Au lieu de ruminer, vous allez être pro-actif et sortir un article qui va vous galvaniser et vous redonner la pêche.

Le fait de finir un contenu fouillé et de qualité, est extrêmement gratifiant parce que vous constatez que oui, vous connaissez votre sujet et que non, vous n’êtes pas illégitime.

De la même façon, lorsque vous êtes face à un problème, écrire vous donne l’occasion de réfléchir et rationaliser la situation.

En face de chaque problème, écrivez plusieurs solutions concrètes. 

De fil en aiguille, vous allez en faire un cas pratique – ou un contenu “thérapie”- qui va éclairer votre vision d’entrepreneur

Bref, pour ma part, à chaque fin d’article, j’en ressors grandie pour la simple et bonne raison qu’en même temps que j’écris, j’apprends énormément. Et, je canalise toutes mes mauvaises pensées pour les transformer en quelque chose d’utile.

Le secret pour écrire : instaurer une habitude et structurer sa créativité.

A l’heure où je tape ces mots, je tente de me trouver une excuse pour ne pas écrire. Je suis un peu fatiguée et si je réfléchis bien, je suis à deux doigts d’aller sur facebook pour scroller, scroller et encore scroller jusqu’à ce que mort s’en suive.

Voilà, l’écriture, c’est ça. Au lieu de se laisser aller, il faut se prendre par la peau du cou et se traîner jusqu’à sa chaise pour écrire.

Il ne s’agit ni d’un manque de temps, ni d’un manque d’envie.

Se forcer à exécuter des tâches, par habitude ou par obligation, c’est ennuyeux. Pourtant, force est de constater que l’être humain arrive à s’auto-discipliner, même quand il n’en a pas envie (exemple : arriver à l’heure, dire “ça va” le matin en saluant vos collègues, se rendre aux repas de famille, changer la litière du chat).

Alors, paradoxalement, comment se fait-il qu’il soit si compliqué de s’astreindre alors même que l’activité qu’on choisit nous “plait” (assez en tous les cas pour envisager de l’intégrer à notre vie).

Combien de personnes prennent un abonnement (qui coûte une blinde)  à la salle de gym sans y aller ? Se promettent de se revoir “rapidement” (1 an après, rien ne se passe) ? Écrire alors qu’on sait que c’est indispensable pour avoir de la visibilité et gagner en crédibilité ?

Par manque de temps ?

Pourtant, vous arrivez à tuer 1 heure pour regarder votre série préférée sur Netflix ou faire des choses que vous savez inutiles (comme, tweeter vite fait et vous perdre sur le compte de sombres inconnus, ressasser votre angoisse de ne pas avoir eu une subvention, imaginer quelle aurait été votre vie si vous aviez été un dinosaure).

Par manque d’envie ?

Pas vraiment, on sait que faire toutes ces activités qu’on repousse nous serait bénéfique (exemple : pour la salle de gym, qui n’a pas envie de perdre sa bouée attrapée pendant le confinement ?).

Prendre l’habitude, il n’y a que ça de vrai.

La seule solution ?

Intégrer l’écriture à votre routine et vous y tenir ! Au bout de quelques semaines, elle devient aussi régulière que de se brosser les dents ou payer ses factures. Inutile de vous dire qu’il est impératif que vous ayez un intérêt minimum pour l’écriture (quand je ne publie pas sur le blog, je tiens un journal de bord perso) ou ses bienfaits (la fameuse jauge de crédibilité).

Le Pouvoir des Habitudes de Charles Duhigg démontre que la répétition consciente d’une action encourage la prise d’habitude qui finira par devenir automatique. Elémentaire, mon cher Watson, me direz-vous. 

Finalement, tout le monde le sait mais personne ne le fait. Alors, pour briser ce cercle vicieux et ne pas céder aux sirènes des conneries qui passent à la télé (je parle pour moi bien sûr), regardez de quelle façon fonctionne votre matière grise.

Le cerveau obéit à un schéma précis : signal → routine → récompense. 

Vous voulez que l’écriture devienne une habitude ? Faites comme moi, prenez le contrôle de vous-même :

Mon signal : l’envie de remplir ma jauge de crédibilité.

Ma routine : la création de contenu une heure par jour, 1 heure le matin ou avant le diner, à mon bureau avec un thé à la main (la bière, ça marche aussi à l’heure de l’apéro).

Ma récompense : la satisfaction de finir mes articles ou mon journal de bord.

Je me suis auto-manipulée pour avoir conscience de mon signal et  provoquer ainsi la réaction en chaîne ci-dessus décrite. Un peu poussive comme théorie ?

Cependant, elle fonctionne, à condition de tenir bon quelques semaines.

Structurer ses idées : l’étape clé pour créer du contenu de qualité.

A l’ère du FOMO, des milliers d’idées traversent vos pensées. Et, en même temps, vous ne savez pas forcément sur quoi écrire.

En réalité, les sources d’inspiration sont nombreuses : en tant que créateur de projet, il est clair que vous avez de quoi faire (si, si réfléchissez bien).

Misez sur les sujets que préfèrent les “juges de votre jauge”, vos expériences personnelles, les vérités de longue date sur votre secteur et son évolution, les bonnes pratiques, les domaines transverses concernés par votre spécialité, etc…

Moi, je suis plutôt du style à écrire du contenu, long. Je vais prêcher pour ma paroisse et parler de ce que je connais.

Posez-vous la question : comment écrire un article de qualité ? 

Il n’y a pas, à mon avis, 150 méthodes. Je vous expose la mienne :

  • une recherche de problématique (qui apporte un point de vue intéressant pour le lecteur) ;
  • un travail de documentation (et plus le domaine est pointu, plus ça prend du temps) en rapport avec ce que vous voulez démontrer ;
  • un plan en plusieurs parties (sinon, ça ressemble à un pavé immonde) ;
  • la rédaction (il importe peu la longueur tant que vous apportez un point de vue intéressant) ;
  • la recherche du titre, la phrase choc qui va donner envie de lire (sans un titre qui attire le lecteur, c’est mort) ;
  • la “re-rédaction” qui est là pour affiner le style d’écriture (en général, il est rare qu’on soit content de soi dès le premier jet) ;
  • la 1ère relecture pour corriger les Phots d’Aurthogaph qui, à l’époque de l’inquisition, vous auraient amené au bûcher (utilisez scribens) ;
  • la relecture par une autre personne qui lira de fond en comble l’article pour déceler les coquilles (je force mon concubin à faire ce sale boulot).

Je vous rassure. Vous pouvez prendre du plaisir ! 

Mais, à moins que vous ayez un don inné pour l’écriture, un article de qualité demande forcément du temps.

Pour ma part, lorsque je décide de publier un contenu, mes articles font minimum 2000 mots. Je travaille en moyenne 10 heures dessus.

Et pourquoi prendre autant de temps ? Parce qu’il s’agit de votre hack perso pour booster votre jauge de crédibilité et qu’on n’attire pas les abeilles avec du mauvais miel.

Alors, prêt à vous rendre meilleur grâce à l’écriture ? 

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A propos

Je m'appelle Charlotte PONS

Je suis content marketer Legaltech & avocats

Mon métier n’est pas d’alimenter ce blog. 

Juriste défroquée, j’ai basculé dans le monde démoniaque du marketing et du content marketing.

En jargon audible ? J’accompagne les legaltech et les avocats pour conquérir le trio infernal : acquisition, conversion et fidélisation.

Mon arme fatale ? La stratégie de contenu. Murmurer à l’oreille de votre client, telle est ma profession !