jeudi 21 novembre 2024

Le journal de Charlotte

Legaltech & avocat - Content Marketer & Plume Affûtée

Podcast or not podcast (sur les legaltech) ? Telle est la question 

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Vous avez dû le remarquer. Les podcasts juridiques pullulent dans tous les sens telles des brebis gambadant dans les prés. Malheureusement, je ne les connais pas tous, et je compte d’ailleurs, dans un avenir proche, en faire un listing plus ou moins exhaustif.

Alors, revenons à nos moutons. Si l’idée de créer un podcast vous taraude, vous vous posez sans doute quelques questions. Faut-il se lancer dans le podcast ? Si oui, comment ? Pourquoi ? Est-ce chronophage ?

Je vais essayer ici de répondre à ces interrogations à l’aune de ma propre expérience.

Si vous êtes une legaltech (ou avocat, notaire ou juriste) et que vous avez mal aux doigts rien qu’à l’idée d’écrire des articles, alors le podcast peut être un canal à exploiter si vous l’intégrez à une stratégie globale.

Ce levier est très intéressant surtout si vous êtes dans un secteur de niche. Mais comme toujours, tout dépend de votre cible, si elle écoute ou pas des podcasts.

Mais avant de continuer, je vais d’abord casser vos prétentions les plus folles : le podcast n’est pas un hack magique. C’est un travail sur le long terme qui demande d’avancer avec résilience (j’envoie pas du rêve, je sais).

Posez-vous la question : pourquoi voulez-vous créer un podcast sur les legaltech ou les nains de jardin ?

Au-delà du fait que le podcast est plébiscité par le public en délire, s’y lancer demande de la patience et de la rigueur. La thématique choisie doit :

  • être assez motivante pour tenir sur la longueur ;
  • remplir vos objectifs personnels, professionnels ou business.

Mais, avant toute chose, c’est votre curiosité pour l’autre qui réussira à vous stimuler.

Pour vous aider à y voir plus clair, je vais vous exposer les motivations profondes et les objectifs pour lesquels je me suis jetée dans le grand bain.

Visez vos 3 raisons de créer un podcast

Raison n°1 : rencontrer des legaltech et des juristes 3.0 qui ont une vision pour le droit de demain

Au départ, ce podcast fut un exutoire. J’avais beaucoup de doutes sur ma vie d’entrepreneure et j’avais besoin d’en parler.

J’avais réalisé que ce qui m’avait manqué jusque-là, c’était l’absence de retour d’expériences sur des sujets liés :

  • aux spécificités techniques et juridiques d’un produit qui digitalise le droit ;
  • des écueils à éviter ;
  • au temps “acceptable” pour développer une V1 ;
  • au fait qu’il ne faut pas voir trop gros au départ ;
  • à la façon de constituer une équipe ;
  • au budget nécessaire pour y arriver etc.

Alors, en septembre 2020, pour rattraper le temps perdu, je pris mon courage à deux mains afin de rencontrer des entrepreneurs avec de l’expérience.

Aujourd’hui, ma perspective a changé. Je suis content marketer freelance pour legaltech et mon but est d’identifier en profondeur les problématiques marketing et business des entreprises qui innovent dans le droit (pour recréer un business à mon tour ? L’avenir nous le dira !).

Question à vous poser : POURQUOI souhaitez-vous lancer un podcast ?

Raison n°2 : me constituer un réseau de qualité avec qui j’échange au moins 30 minutes

J’ai toujours entendu que le “réseau, c’est important”. Plus facile à dire qu’à faire surtout lorsqu’on est introverti. Donc, le podcast c’est une super pilule pour sortir de sa coquille et proposer à des personnes d’interagir avec vous.

Autre point essentiel : se constituer un réseau de qualité, ce n’est pas d’avoir des milliers d’abonnés sur Linkedin avec qui il ne se passe rien.

Elémentaire cher Watson, me direz-vous. Alors, quoi de mieux qu’un podcast pour avoir un échange constructif et humain. 

Pour créer mon podcast, j’ai réfléchi à 2 choses :

Quels sont les sujets qui peuvent intéresser mon audience ?

C’est mon parcours qui m’a menée sur la niche relative à l’innovation dans le droit. Mon audience est donc un public de juristes avec une certaine appétence pour :

  • l’entrepreneuriat en legaltech ;
  • les outils juridiques innovants.

Sans grand étonnement, les points que j’aborde tournent autour de ces deux thématiques. Honnêtement, je pensais que j’allais m’essouffler. Il n’en est rien pour l’instant parce que plus je creuse, plus j’ai des idées.

Avec qui ai-je envie d’échanger ?

Des professionnels passionnants, il y en a beaucoup.

Ce que je préfère ? C’est de rencontrer des personnalités qui ont des ambitions multiples et des caractères différents. Je trouve qu’il est important de montrer l’entrepreneuriat sous le prisme de personnalités extraverties, discrètes, timides, rigolotes, mesurées etc.

J’adore découvrir cette diversité intellectuelle qui me nourrit de nouvelles réflexions et qui cassent certaines de mes croyances. Je pense qu’il en est de même pour mes auditeurs : en 30 minutes, j’espère leur offrir la possibilité de se mettre dans les chaussures de quelqu’un d’autre et d’en tirer le meilleur.

Questions à vous poser : qu’est-ce qui va intéresser vos auditeurs et qui sont les personnes dont l’enseignement vous parait riche ?

Raison n°3 : travailler ma “notoriété” 

Savoir communiquer sur ses connaissances, son savoir-être et son savoir-faire passent par 3 éléments :

  • la visibilité auprès du bon public ;
  • la capacité à se connecter aux personnes qui vous intéressent ;
  • la façon de communiquer les bons signaux.

Le but ? Être identifiée par rapport à ma spécialité (les legaltech) et mes valeurs.

A terme, cela peut être utile pour donner naissance à de futures collaborations professionnelles (et même se faire des potes avec qui vous finissez par boire l’apéro).

Le podcast vous pousse simplement à identifier les personnes avec qui vous aimeriez discuter dans l’objectif de créer du contenu qualitatif et instructif (oui, le podcast est un contenu oral).

Donc la réflexion de fond sous-jacente est : quelle image j’aspire à renvoyer auprès des professionnels du droit et des legaltech ?

Honnêtement, je pense être perçue comme une créatrice sérieuse mais détendue. Et, cette image me convient parfaitement. Je mise aussi sur la sincérité. Donc, je ne survends rien et j’essaie d’apporter des éclairages « bruts » sur mes sujets de prédilection.

J’ose imaginer que j’amène une certaine perspective sur les legaltech et l’innovation dans le droit et qu’à mon niveau j’aide ceux/celles qui aimeraient bien se lancer mais qui ne savent pas comment faire. Donc, je suis pragmatique dans mes questions en demandant souvent “comment tu fais pour ?”. 

On parle aussi des petites victoires, des erreurs commises, des difficultés etc afin de mettre en lumière, par petites touches, la réalité souvent géniale et parfois décevante d’entreprendre ou de digitaliser le droit.

Question à vous poser : en quoi le podcast peut-il servir votre vie intellectuelle et professionnelle ?

La méthode « terre à terre » pour créer mon podcast sur les legaltech

Si vous avez trouvé sans forcer les réponses aux questions susvisées, alors je crois sincèrement que vous devriez vous lancer.

Mon conseil ? Structurez un minimum cette activité sinon cette dernière risque de prendre tout votre temps.

Me concernant, le but est donc de faire un travail propre (et non parfait) en y consacrant grand maximum 3 heures par semaine.

Donc, oui j’y passe un peu de temps mais je m’impose une contrainte bénéfique : la fabrication de ce podcast (tournage, montage, préparation des posts linkedin pour promouvoir l’épisode) s’effectue sur ma pause déj.

Concrètement, je vais vous ouvrir les coulisses de fabrication pour vous donner un aperçu de ce qui vous attend.

Podcaster oui, mais après…

Choix de l’angle d’attaque : de quoi avez-vous envie de parler précisément ?

Il existe désormais pas mal de podcasts sur le droit mais il reste encore de la place !

Mon sujet dominant ? La legaltech. Mon angle spécifique ? Le « business ». Je m’accorde tout de même quelques incursions dans des thématiques annexes comme les nouveaux métiers du droit ou bien le legaldesign.

Parmi les 34 épisodes, vous en trouverez sûrement un à votre goût !

Les 2 questions sous-jacentes à tous les épisodes ?

Comment font les autres pour construire leur business ?

J’ai eu la chance d’échanger avec des interlocuteurs qui ont bien voulu me faire voir les dessous de leur boîte : les débuts, le produit, le commercial, la communication, le management d’une équipe etc…

Avoir des retours d’expérience est une mine d’or. Personnellement, j’aurais adoré les rencontrer plus tôt, ça m’aurait évité quelques arrachages de cheveux et des erreurs…

Ou comment l’innovation peut améliorer les pratiques juridiques ?

L’innovation envoie des paillettes. Sans doute un peu trop. Or, les juristes sont des personnes assez difficiles à persuader.

Déformation professionnelle oblige : les juristes doivent avoir l’intime conviction que les legaltech sont là pour améliorer leur pratique.

Et, c’est la raison pour laquelle je suis certaine que la legaltech n’est pas un domaine d’esbroufe. Certes, cela prend du temps, mais l’innovation qui en ressortira sera forcément solide et utile. C’est ce que j’essaie de démontrer dans mon podcast : je privilégie donc des retours d’expérience terrain et je présente des boites auxquelles je crois.

Rendez-vous avec les invités : l’importance de préparer (a minima) l’entretien

Une fois que le contact est établi avec mon potentiel invité, il faut absolument préparer le jour J.

Je partage un Google doc avec l’intéressé. Puis, je pose une problématique en fonction du business ou de la spécialité de la personne mais aussi de ses centres d’intérêts (certains sont très à cheval sur la gestion de projet, tandis que d’autres vont mettre en avant leurs valeurs ou encore l’aspect innovant de leur technologie).

La ligne éditoriale : à vous de mener la danse !

Voici les 2 étapes qui sont essentielles pour que l’épisode à tourner soit fluide :

  • Je liste 10 questions et nous validons ensemble celles qui sont les plus importantes ; 
  • Je leur fais un brief du cadre : dans mon podcast, on se tutoie et l’épisode ne doit pas dépasser 30 minutes !

Il y a en général deux types de profil.

Les spontanés : très à l’aise à l’oral, ils vont prendre connaissance des questions et y répondre naturellement le jour J.

Les prévoyants : à l’aise à l’oral seulement s’ils sont rassurés. Donc, ils préparent les questions sous forme de bullet points ou de bullet points ++++.

Dans les 2 cas, j’essaie d’aiguiller les éléments que j’attends.

Je donne des pistes de réflexion ou un cadre vers lequel je veux aller.

Et, c’est tout. Je pourrais peaufiner davantage mais j’aime le côté naturel, les “euh” qui montrent une réflexion sur le vif et je me permets des apartés quand je sens que l’invité est assez à l’aise.

Une fois que l’épisode est dans la boite ?

Je vous avoue que j’ai toujours un moment de stress lors du tournage. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas à l’aise à l’oral. Et, la plupart de mes invités se débrouillent bien mieux que moi !

Il est vrai qu’il m’arrive de faire du montage avec le logiciel Audacity. C’est pour couper les passages redondants ou les tics verbaux. Mais, c’est rare.

Une fois l’aspect technique réglé, je suis toujours la même routine :

1/Utilisation du logiciel canva pour créer mon visuel avec la photo de l’heureux élu ;

2/Préparation d’un long teaser et d’un mini teaser ;

3/Téléchargement de l’épisode sur Anchor (mais je compte passer sur Ausha, il faut juste que je trouve le freelance qui va m’aider pour le faire !) ;

4/Uploading du visuel que j’ai préparé et intégration du mini teaser ;

5/Promotion sur Linkedin de l’épisode : utilisation du visuel et publication du long teaser ;

6/Envoi de l’épisode à ma newsletter via Mailerlite.

Comme vous pouvez le constater, le podcast demande trois types de compétences : le relationnel (le plus agréable), le technique (c’est largement gérable mais ça prend du temps) et la communication (un contenu, c’est 80% de promotion).

J’espère que ce retour d’expérience vous aidera à mettre le pied à l’étrier ! Si vous avez des questions ou si vous avez des invités à me recommander, contactez-moi pour tout me dire : journaldecharlotte@gmail.com.

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A propos

Je m'appelle Charlotte PONS

Je suis content marketer Legaltech & avocats

Mon métier n’est pas d’alimenter ce blog. 

Juriste défroquée, j’ai basculé dans le monde démoniaque du marketing et du content marketing.

En jargon audible ? J’accompagne les legaltech et les avocats pour conquérir le trio infernal : acquisition, conversion et fidélisation.

Mon arme fatale ? La stratégie de contenu. Murmurer à l’oreille de votre client, telle est ma profession !